Depuis deux semaines déjà, toute la communauté lycéenne se régale de pommes bio qui sont distribuées lors de la récréation du matin sur 3 jours. Il s’agit d’une opération ponctuelle qui a pour objectif de sensibiliser les élèves à l’importance d’une alimentation saine et responsable. Elle est financée par l’Agence régionale pour la Santé et par la Direction de l’Agriculture et des Forêts. Les pommes nous sont fournies par Mme CORPET, arboricultrice avec son mari à Saint-Thibault, non loin de Grandvilliers.
Ce matin, elle est venue présenter son activité d’exploitante agricole. La ferme produit 40% des pommes bio en Picardie, (1000 tonnes prévues en 2014). C’est la première exploitation de pommes bio en France. Les fruits sont vendus tels quels ou bien transformés en jus, cidre, calvados et autres confitures.
Mme CORPET a pu expliquer les méthodes de culture biologique :
- peu de traitement : uniquement des produits naturels tels que le souffre et le cuivre,
- accueil des auxiliaires de culture : les coccinelles, les perce-oreilles, les chrysopes et les mésanges qui se chargent d’éliminer les ravageurs sans oublier les vers de terre qui aèrent le sol et favorisent l’assimilation des éléments minéraux par les racines des arbres,
- installation de ruches d’abeilles et
de bourdons pour la pollinisation des fleurs,
- plantation de haie champêtre pour abriter
ces auxiliaires et protéger les vergers du
vent et des pesticides alentours,
- barrière supplémentaire de champs
de blé non traités aux pesticides autour
des vergers.
- désherbage manuel au printemps
Les contrôles en bio en France sont très sévères. En septembre, des agents du bureau Véritas se rendent dans la ferme, effectuent des carottages de terre aléatoires ainsi que des prélèvements de pommes qui sont ensuite analysés. S’il y a la moindre trace de pesticides, la labellisation bio n’est pas accordée. Elle est renouvelable tous les ans. En cas d’infraction (vente sans certificat bio) l’amende peut s’élever à 75 000€.
L’accent a été mis sur l’intérêt de consommer bio, en circuit court ce qui a un impact sur l’environnement (moins de pesticides, moins d’émission de gaz à effet de serre) et sur notre santé (moins de risque dus à l’ingestion de résidus toxiques).
Par nos choix alimentaires de maintenant, nous pouvons décider de l’avenir de notre planète, celle que nous allons léguer à nos enfants.